Le ciel s’obscurcissait tandis que l’orage grondait ; Jupiter avait beau crier, Junon restait sourde et s’en allait vers la Terre.
Latinus hésitait. Son peuple s’était déjà armée et s’en était pris aux troyens suite à la mort du cerf-tant-aimé. Sa femme était au bord de l’hystérie et exortait le roi à laver l’infamie. Pire ! Maintenant l’armée Rutule, qui venait d’arriver, campait juste devant les murailles.
Devait-il décider la guerre ? Devait-il trahir l’hospitalité offerte aux troyens ? L’hésitation était trop pesante, il préféra laisser les événements se dérouler d’eux même et de laisser le Destin décider.
Devant l’immobilisme de Latinus, Junon prit les choses en mains et alla au temple de Janus pour y ouvrir elle-même les portes. En effet, la tradition de cette cité voulait que les portes du temple, toujours closes en temps de paix, fût ouverte quand la guerre était décidée.
Junon releva les barres et écarta les lourds battants de la. Porte. Et la joie envahit la cité ; la joie du combat promis, des cuirasses scintillantes, et des étendards déployés.
La joie de se préparer à une guerre sans merci !