Lorsque les troyens abordèrent enfin en Italie, Enée alla consulter la Sibylle
Hélénos le lui avait dit, qu’en arrivant sur les rivages de sa destination, il lui faudrait la rencontrer, la Sibylle de Cumes. Celle-ci était célèbre pour ses talents. Plus qu’une prophétesse, elle connaissait les chemins qui mènent à travers l’outre-monde, dans les contrées du Hadès.
Il ne savait alors pourquoi il devrait la consulter. A cette idée, il avait associé la pensée de Créüse, disparue lors du sac de sa cité chérie. Il avait, en effet, croisé l’ombre de sa défunte épouse dans ses ruelles avant de retrouver son père et de l’emmener hors des murailles de Troie.
La sibylle fut facile à trouver. Celle-ci lui fit alors entreprendre une descente aux Enfers où elle le guidait pas à pas. Il lui fallut auparavant quérir un rameau d’or, détaché d’un arbre fatidique, consacré à Proserpine, qu’il trouva gràce à sa mère, Vénus. Vint ensuite la terrifiante descente où Enée se fit expliquer le monde des morts.
Là, il y rencontra le fantôme de Didon ! Une amère peine lui déchira le cœur en la voyant. Il tenta de lui demander s’il était cause de sa mort ; celle-ci ne fit aucun cas de ses remors et s’en alla à travers la triste forêt des suicidés…
Il finit par atteindre le lieu où se tenait son père, Anchise, qui était mort peu avant la grande tempête de Junon, en Sicile. Ce dernier lui montra alors l’illustre future destinée de Rome, la Nouvelle Troie qui serait fondée par ses descendants qu’il pouvait apercevoir prêts à naître au bord du Léthée…
Quand il retourna vers ses compagnons, sa détermination était plus grande que jamais.
(les illustrations sont d'aimables dons de Magdalaen que je remercie (-: )